En apprendre plus sur le projet

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Le contexte

Le projet YAMA, impulsé par deux associations partenaires, YAKA et MADERA, qui travaillent dans l’encapacitation des jeunes pour l’une et des réfugiés pour l’autre, est né dans le contexte de confinement de la pandémie de la Covid19. Ce projet est une réponse à l’isolement social des jeunes JAMO (jeune avec moins d’opportunités), NEET (Ni en emploi, Ni en formation) mais aussi des jeunes réfugiés. 

Il a été soutenu ces dernières années par le MEAE (dispositif Fonjep ISI), Erasmus+ et le fonds citoyen franco-allemand. 

L’association 3PA agissant dans la sensibilisation aux métiers de la transition écologique a accueilli ce projet pour son édition en 2022 au sein de l’écolieu de Bordanova en Occitanie et l’accueillera à nouveau en 2023. L’association allemande Afropa a été le partenaire européen pour l’édition 2022. 

Selon une étude de l’INSEE en 2019, en France, 12,9 % des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET). De plus, entre 2009 et 2014, le taux de départ des 18-24 ans avait baissé de 65 à 60 %. Ainsi nous avons observé que de nombreux jeunes français n’ont pas les moyens de partir en vacances et/ou n’ont pas la chance de tirer une expérience enrichissante de leurs vacances. 

En Ile-de-France, les jeunes NEET n’ont pas les moyens matériels de partir en vacances. Mais on observe aussi que des JAMO souvent issus de milieux populaires et de l’immigration ne partent pas en vacances car leurs parents travaillent l’été ou eux même travaillent. Parmi les français qui ne partent pas, quatre sur cinq n’ont pas pris de vacances en raison de contraintes (financières principalement, mais aussi familiales, professionnelles, de santé ou autres) et non par choix. 

Par ailleurs, même quand ces jeunes partent en vacances, ce sont des vacances classiques avec des moments de loisir mais qui ne sont pas des moment d’enrichissement intellectuel et de transformation personnel. Lors de leurs séjours classiques, ils n’ont pas la chance d’apprendre une nouvelle culture, de découvrir une nouvelle langue. Ils n’ont pas forcément la chance de rencontrer des personnes enrichissantes qui peuvent partager avec eux leurs expériences de vie afin de leurs ouvrir de nouveaux horizons. 

Pour résumer, les vacances classiques des jeunes franciliens ne sont pas responsables, solidaires et interculturelles. Ce sont des séjours axés sur le loisir et l’amusement qui sont certes importants mais qui sont plutôt avec logique de consommation. 

Cependant, de plus en plus de jeunes sont conscients de l’impact environnemental de leurs modes de vie et de leurs vacances. Nombreux sont ceux qui refusent ou raréfient l’usage de l’avion comme moyen de transport. Mais malheureusement, passer des vacances respectueuses de l’environnement et de la biodiversité, ça coûte cher. Les centres de séjours éco-responsables ont un certain coût et même en étant conscient de leur impact environnemental, les jeunes n’ayant pas beaucoup de moyens choisissent de passer des vacances moins cher. 

Objectifs

A travers le projet YAMA, nous souhaitons de renforcer la mixité sociale et de créer le dialogue social entre des jeunes français, des jeunes européens et des jeunes réfugiés. En effet, de par la barrière linguistique, la distance géographique ou la distance sociale, les jeunes de différents milieux sociales ou de différents pays échangent peu. Par ailleurs, les jeunes issues de milieux sociaux défavorisés et les jeunes réfugiés étaient les premiers impactés par les conséquences de la pandémie de la Covid-19. 

Le projet YAMA 3 tend à répondre à trois problématiques : Permettre à des jeunes franciliens de partir en vacances, que ces vacances soient des moments d’enrichissement intellectuel, personnel, de découvertes culturelles et de mixité sociale entre des jeunes issus de milieux et de cultures différentes. Enfin que ces vacances soient responsables et permettent aux jeunes de repenser leur monde autrement à travers l’écologie. 

Le déroulement

Le projet s’articule en 3 phases distinctes à compter du dépôt de cette demande de subvention: 

– PHASE I –

C’est la phase préparatoire que succède la phase de recrutement. Cette phase se déroule d’avril à juillet pendant 16 semaines. C’est lors de cette phase qu’il y aura des nombreuses rencontres entre les associations partenaires et les jeunes mais c’est également un moment crucial qui donne lieu à la naissance d’un dynamisme de ce groupe. Les jeunes français, réfugiés et européens se rencontrent par visioconférence ou en face à face plusieurs fois par mois où ils apprennent à se connaître, ils discutent ensemble de leurs apports au projet YAMA. C’est à ce moment que nous allons commencer à aborder des thématiques comme l’éco-responsabilité, l’interculturalité et la solidarité, nous allons aussi confronter les différents avis des jeunes en les écoutant, en donnant la parole à toutes les personnes présentes lors des réunions. Ce temps préparatoire est important à nos yeux car c’est là que les liens se créent entre les jeunes. 

Nous organisons aussi des week-end de cohésion entre jeunes franciliens afin qu’ils apprennent à se connaitre. Les jeunes YAMA 1 ou 2 avaient choisi de faire ensemble des maraudes dans le cadre des rencontres de cohésions. Nous réitérerons ces actions solidaires pour cette troisième édition. 

– PHASE II –

Lors de la phase 2, les jeunes franciliens ainsi que les jeunes européens (allemands et espagnols) se retrouvent pendant deux semaines du 25 juillet au 6 août au sein de l’éco lieu de Bordanova tenue par 3PA. Lors de cette phase, nous mettons en place les activités co-construites avec les jeunes ainsi que des visites du patrimoine, des moments de cohésion de groupe. Les jeunes ont l’occasion de participer à la vie quotidienne de l’éco-lieu, de découvrir les métiers lié à la transition écologique, de mener des atelier thématiques sur l’interculturalité, la solidarité et de partager leurs visions à d’autres jeunes venues de toute l’Europe et des jeunes réfugiés. Ils visitent le village de Lahage et ses alentours et de découvrir le patrimoine historique et culturel de la Haute-Garonne.

Les activités prévues à destinations des jeunes : 

  • La participation à certains chantiers participatifs et solidaires pour travailler en action sur les questions de transition écologique
  • Les ateliers thématiques sur les questions d’interculturalité, de solidarité internationale et de transition écologique. Les staffs et les personnes accueillantes pourront en être les facilitateurs, mais la première phase du projet nous aura permis d’impliquer certains des jeunes dans l’animation de ces ateliers
  • Des activités sportives faites les coachs sportifs de l’association partenaire « Yoga Sport with refugees »
  • Des temps de visites de la région dans laquelle nous nous rendrons, et certaines demi journées dédiées à des loisirs pour renforcer la cohésion du groupe (activités sportives, temps libre, …) ou des veillées avec une thématique définie pour certaines soirées

– PHASE III –

Lors de la phase 3, nous accompagnons à restituer de leurs expériences selon les modalités de leurs choix, les jeunes de la promotion de YAMA 2 avaient choisis de faire un film qui a été projeté à l’occasion de festival des solidarité, le Festisol, à l’institut du Monde Arabe. Nous espérons avoir un forum similaire lors de la phase 3 de ce projet. 

Cette étape consiste aussi en l’évaluation du projet YAMA 3. Il s’agit d’évaluer les points forts et points de tension qui auront jalonné toute la réalisation de la première et seconde étapes. Les jeunes auront leur rôle à jouer dans cette étape en nous donnant notamment leurs avis personnels et collectifs. Les retours des staffs des associations partenaires et de la structure accueillante permettront aussi de savoir si le projet peut se perpétuer à l’identique, ou nécessiter des adaptations et modifications comme c’est le cas par rapport à la première édition de YAMA.